Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Développer la ferme en agriculture biologique : un pari réussi !

Avec son projet Val de Seudre Identi'Terre, Benoit BITEAU, après une refonte totale de sa ferme, a obtenu le trophée national de l’agriculture durable, en 2009.

En seulement deux ans, il a réalisé dans son exploitation un véritable travail d'aménagement du territoire citoyen et responsable. Amélioration du paysage, conservation de races animales menacées, production d'aliments bio, biodiversité, gestion de l'eau optimisée par l'abandon du maïs irrigué... Benoît s'est converti en agriculteur polyvalent, au service de la nature. Tour d'horizon sur le parcours de ce lauréat des premiers Trophées de l'Agriculture durable 2009.

 

Cliquez ici :

vidéo sur le site du Ministère de l'agriculture

 


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À la rencontre de Benoît BITEAU, paysan bio

 

Benoît BITEAU est à 40 ans un agriculteur polyvalent confirmé. Diplômé en Ingénierie des techniques agricoles, il a occupé de nombreux postes à responsabilité avant de reprendre la ferme familiale : Ingénieur de développement dans la coopération agricole, responsable technique dans la gestion de l’eau, directeur technique au Parc du Marais Poitevin, conservateur du patrimoine technique, scientifique et naturel…

 

Cette polyvalence l’a poussé à développer au sein de sa ferme un système de production en développement durable répondant à des objectifs multiples :

 

  • Remplir réellement le rôle nourricier de l’agriculture,
  • Sauvegarder la ressource en eau,
  • Respecter la biodiversité,
  • Fournir des produits sains conformément à l’attente des consommateurs tout en respectant le patrimoine naturel, qu’il soit sauvage ou domestique,
  • Vivre correctement de son travail et transmettre son métier et des savoir-faire, aux générations futures.

Au travers de ses choix, de ses convictions et son engagement en agriculture biologique, Benoît BITEAU fait donc partie de ces agriculteurs volontaires qui montrent que d’autres voies sont possibles, et notamment grâce au soutien d’un réseau local développé !

 

Le projet Val de Seudre Identi'Terre : une récompense bien méritée

 

Faire le choix d'une agriculture biologique et s'engager pour le développement durable dans une ère où productivisme et enjeux économiques font passer au second plan le respect de l'environnement et la préservation des ressources naturelles - notamment de l'eau - était un pari audacieux. Pari réussi pour le projet Val de Seudre Identi'Terre !

 

Le projet de développement de la ferme Val de Seudre Identi'Terre


                       

Dans ce projet de ferme multifonctionnelle, il s’agit de satisfaire les objectifs d’une agriculture qui produit des denrées à vocations alimentaires pour l’homme et l’élevage, mais aussi une cohabitation avec le milieu et les espèces sauvages afin de trouver l’équilibre entre l’action de l’homme et le respect de la planète.

 

Benoît BITEAU souhaite montrer qu’agriculture peut rimer avec préservation de la terre et générations futures… Il vous présente ses solutions pour une culture agricole responsable et citoyenne, et vous parle de ses choix : sa ferme privilégie la polyculture pour le bien de la Terre et des Hommes, et fait renaître à travers ses élevages bovin, caprin, asin et avicole des races locales à faibles effectifs, menacées de disparition.

 

Agriculture biologique et développement durable

 

Val de Seudre Identi’Terre est le fruit des convictions profondes de Benoît BITEAU, mais aussi le résultat de deux années de refonte totale de sa ferme. Lorsqu’en mars 2007, il reprend les 180 hectares de son père, au cœur de la Charente Maritime (17), il décide d’extensifier cette exploitation de monoculture de maïs irrigué en conduite intensive depuis 1971. Pour atteindre son objectif, il met son expérience et ses compétences en agronomie, en hydraulique, en génétique et en écologie au service de l’agriculture biologique, du respect des ressources en eau et de la biodiversité, sauvage et domestique.

 

Le 25 février 2009, à l’occasion du Salon International de l’Agriculture, Michel Barnier (alors Ministre de l’Agriculture) et Érik Orsenna (Académie Française), président du jury, ont remis les premiers Trophées National de l’Agriculture Durable. La ferme de Benoît BITEAU a reçu le 1er prix pour sa démarche exemplaire d’une agriculture productive, socialement acceptable et écologiquement responsable.

 

Les Trophées de l’Agriculture Durable récompensent une agriculture innovante et responsable. Pour en savoir plus, quelques articles de presse :

 Benoît BITEAU, lors du journal télévisé agricole du 27 février 2009, 2 jours après la remise du Trophée de l'Agriculture Durable par Michel BARNIER & Erik ORSENNA.

 

 


 

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Benoît Biteau, de Charente-Maritime, est l'Agriculteur de l'année

Cet agriculteur de 40 ans est l'Agriculteur de l'année, rien de moins. Benoît Biteau s'est vu décerner ce prix par le ministre de l'Agriculture Michel Barnier, pour son travail d'aménagement du territoire citoyen et responsable. Dans son exploitation de Charente-Maritime, il s'est converti en agriculteur polyvalent mettant en avant la conservation de races animales menacées, la production d'aliments bio ou encore la gestion de l'eau optimisée par l'abandon du maïs irrigué.

http://www.rtl.fr/actu/benoit-biteau-de-charente-maritime-est-l-agriculteur-de-l-annee-3584642


Archive Conférence Nature en Pays d'Arvert :

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http://www.archives.natvert.fr/plugins/pdf/reader.php?lng=fr&pdfdocid=26

http://www.archives.natvert.fr/file/ArchivesPDF/ArchConfs/2009/Agriculture%20responsable%20et%20citoyenne.pdf

 


 

Benoît Biteau: pour un changement agricole radical

Le 16 février à 04h00 par Ivan Drapeau 

 
Benoît Biteau a réintroduit la prairie sur son exploitation et zéro chimie, quand elle pèse jusqu'à 60% du budget de fonctionnement d'une exploitation classique. Une aberration économique selon lui.  Photo I. D.
Benoît Biteau a réintroduit la prairie sur son exploitation et zéro chimie, quand elle pèse jusqu'à 60% du budget de fonctionnement d'une exploitation classique. Une aberration économique selon lui.  Photo I. D.

 

 

 

Ce matin à Paris, il rencontre le nouveau président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA), Xavier Beulin, modèle type de l'agriculture industrielle triomphante, son exact contraire. Mardi prochain, il sera au Salon de l'agriculture pour la journée des régions et la remise du trophée de l'agriculture durable qu'il a remporté en 2009. Ce vendredi à Poitiers, il assistera à la commission permanente du conseil régional où il siège aux côtés de Ségolène Royal depuis un an.

Benoît Biteau vit à cent à l'heure, porté par sa passion, la terre. Il est à la tête d'une exploitation de 180 hectares à Sablonceaux, près de Saujon: 180 hectares en culture bio (orge, pois blé, lentilles, etc.) «zéro chimie». «Quand je me suis installé en 2006, mon père me disait: ''pas de traitement, pas de récolte''. L'été suivant, je l'ai prié de faire la moisson de l'orge de brasserie. Vu le rendement, il a depuis reconsidéré son a priori. C'est mon plus beau succès.»

 

Moustache à la José Bové, cheveux jais attachés en catogan, allergique au costume cravate, Benoît Biteau n'aura pas eu besoin d'une année de mandat pour se faire entendre au conseil régional. Sa voix porte dès qu'il est question d'agriculture, irrigation, élevage, lait, circuits courts. L'opposition ne s'y frotte pas. Il a de l'épaisseur. Fils et petit-fils d'agriculteur, 43 ans, il a vécu plusieurs vies. Ses racines plongent loin. «Dans l'agronomie, celle du bon sens paysan, forgée par des siècles de savoir-faire, que les deux dernières générations ont remplacée par la technique et la chimie.»

«Ils sont lobotomisés!»

Armé de deux BTS agricoles, il a été jeune directeur d'un bureau d'études en irrigation et drainage puis, au sein d'une coopérative, technicien chargé de l'adaptation à la nouvelle politique agricole commune (PAC). «J'ai dû suivre 500 dossiers individuels courant 1992 et 1993, une bonne formation aux arcanes de Bruxelles», se souvient-il. Dans le même temps, il fut aussi un coureur cycliste amateur de haut niveau, avec deux participations au Tour de Poitou-Charentes. Il a refusé la «chimie», déjà, et n'a pas franchi l'échelon pro.

À 27 ans, il a repiqué aux études. Quatre ans plus tard, il sortait major de sa promotion de l'Enita de Bordeaux, diplôme d'ingénieur agro en poche. Retour dans le monde coopératif, toujours dans sa Saintonge natale, ingénieur en développement. L'orge de brasserie puis le maïs destiné au pop-corn en Charente-Maritime et Sud-Charente, ce sont ses idées.

«Jusqu'à la fusion de coopératives, la goutte qui fait déborder le vase, le symbole de la fuite en avant de l'agriculture intensive. Je ne pouvais plus faire le grand écart entre mes convictions pour une agriculture réinventée et un boulot alimentaire», résume-t-il avec des mots durs pour les dirigeants coopérateurs. Il a le style direct: «J'ai le sentiment qu'ils sont lobotomisés, dans un moule destructeur qu'ils ont accepté sans broncher.»

En 1999, Benoît Biteau est recruté par le Parc du Marais poitevin. Il en sera le directeur adjoint en charge de l'hydraulique, de l'environnement et de l'agriculture, missionné aussi pour créer un conservatoire des espèces rares, sa passion annexe. Il a sur sa propre exploitation des chèvres poitevines, des baudets du Poitou et des traits mulassiers poitevins, une race de chevaux menacée d'extinction. Il restera sept ans au parc. Il y croisera Ségolène Royal, qui en était alors la présidente. «Elle connaissait le sujet. Elle était exigeante, mais savait formidablement valoriser notre travail.»

La preuve par l'exemple

Ségolène Royal avait de bonnes raisons pour le recruter en 2010.  Il avait le bon profil pour faire contrepoids aux Verts qui avaient choisi de faire liste à part au premier tour. Sans compter qu'il balaie large sur son nom, impliqué dans le monde associatif et syndical (Confédération paysanne) et adhérent de longue date du Parti radical de gauche, une force qui compte en Charente-Maritime. «Le radicalisme, c'est ma fibre, depuis toujours», dit-il comme une évidence.

Dans le hameau où il est né et où il est installé a vécu une figure du radicalisme charentais, Maurice Palmade, plusieurs fois ministre sous la IIIe République. Michel Crépeau, ancien député maire de La Rochelle, fut son élève et, par ses visites à «Berthegille», devint un proche du père de Benoît Biteau. «La séparation de l'Église et de l'État, le Front populaire, la résistance de Jean Moulin, c'est ça le radicalisme, une suite de défis. L'écologie est le nouveau défi à relever», s'enflamme-t-il.

S'il a préféré le vieux parti aux Verts, cela ne l'empêche pas de former un tandem redoutable avec un autre conseiller régional agriculteur, le Vert Serge Morin. «On sait de quoi on parle. On est la preuve par l'exemple qu'une autre agriculture est possible.» Entre un solide dossier sur la nouvelle PAC remise à Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture, et sa collaboration aux films documentaires écologistes de son copain Jean-Paul Jaud, Benoît Biteau veut croire que de nouvelles graines lèveront. Foi de terrien.

En dates

1967. Naissance au hameau de «Berthegille» à Sablonceaux, à deux pas de Saujon (17).

1990. Décroche son deuxième BTS agricole, entre dans la vie active.

1994. Reprend ses études, diplômé ingénieur de l'Enita de Bordeaux en septembre 1997.

1999. Recruté par le Parc régional du Marais poitevin, directeur adjoint.

2006. Reprend l'exploitation familiale à «Berthegille», 180 hectares qu'il convertit en bio.

2009. Décroche le trophée national de l'agriculture durable.

2010. Élu conseiller régional, sous l'étiquette Radical de gauche, dans l'équipe de Ségolène Royal.

 

 

 

 

 


Nous vous invitons à suivre l'actualité de Benoît BITEAU et de son projet Val de Seudre Identi'Terre, dont vous pouvez voir des photos et vidéos sur ce site.

 



23/09/2014
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