Blé et fèverole en agroforesterie, les cultures associées expliquées.
Cette année en 2015, une des parcelles en agroforesterie accueille un mélange de deux espèces : le blé et la fèverole.
Et aussi les journalistes de Networkvisio.com que nous remercions !
L'agroécologie et l'agriculture biologique rentable, productive, expliquée ...
Un reportage signé Gaëlle Laborie :
Agroforesterie et cultures associées - Benoit Biteau - Paysan agronome et Vice président du Conseil Régional de Poitou Chanrente répond à nos questions
"Agroforesterie : Culture associant la production forestière à une production agricole temporaire ou non. (source Larousse). Performance agronomique des cultures associées. Benoit Biteau, paysan, vous explique clairement les avantages de mettre en place l'agroforesterie et les cultures associées. Vous comprendrez pourquoi développer une agriculture réfléchie permettrait d'engager une réelle action citoyenne et responsable. Ce reportage qui saura donner quelques réponses contre l'agriculture que j'appellerai "hypermarché", démontrera ici qu'il est possible d'agir efficacement pour la planète tout en maintenant une productivité rentable. Et il n'est pas besoin d'être "écolo" mais simplement un(e) citoyen(ne) responsable pour savoir que nous devons protéger notre eau, réduire les pesticides et valoriser nos paysans si nous voulons donner à nos enfants une planète d'avenir et non une décharge à industrie. "
Gaëlle Laborie.
La récolte 2015 :
La parcelle, avant récolte, cultivée sans labours.
Fèveroles.
L'une, biologique, avec arbres en agroforesterie et cultures associées semences en mélange population, l'autre en blés traités.
Au milieu des deux parcelles...un soucis de chimie et d'excès d'eau...
En effet, en agriculture biologique, nous pouvons subir des dégâts causés par les pratiques chimiques des agriculteurs voisins, qui sont l'affaire juridique de nos certificateurs indépendants qui contrôlent nos parcelles (certificat d'Agriculture Biologique). Ils s'occupent de nous défendre, et du rôle des assurances, en cas d'accident car nous pouvons perdre notre certification et donc la valorisation en bio de nos récoltes. Lorsqu'un grave accident de pollution arrive, c'est de nouveau 3 ans de conversion, sans aides, sur la partie contaminée.
Sur une même parcelle, une double récolte... sans labours, sans pesticides ni engrais de synthèse mais avec la biodiversité.
Ces pratiques agroforestières - non irriguées, sans labours donc avec vers de terres - permettent de lutter contre le changement climatique (puits de carbone), l'épuisement et la pollution de la ressource en eau, et permettent d'abandonner les engrais et pesticides de synthèse. Elles créent un microclimat au dessus de la parcelle, fertilisent le sol (un peu comme le BRF, Bois Raméal Fragmenté http://brfdelarbreausol.blogspot.fr/) avec les décompositions organiques des arbres, évitent le ruissellement en permettant à l'eau de s'écouler vers les nappes phréatiques en la filtrant et de remonter en cas de sècheresse pour venir apporter de l'eau aux racines des cultures. Le système racinaire des arbres permet un échange avec les plantes cultivées grâce aux mycorhizes, champignons du sol https://fr.wikipedia.org/wiki/Mycorhize.
Les bandes enherbées où sont plantés les arbres permettent un abri de la biodiversité et d'héberger les populations auxiliaires comme les carabes mangeurs de limaces, coccinelles, syrphes et chrysopes et autres insectes, rapaces, oiseaux, mammifères utiles pour la lutte biologique et son cercle vertueux.
La présence des arbres dans les parcelles permet un accroissement de + 40 % de la productivité/hectares.
C'est une valorisation économique et agronomique à long terme : ces arbres seront du bois d'œuvre à forte valeur ajoutée dans 70 ans...
parcelles vues du ciel ...
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