Commémoration des 70 ans de l’explosion de la bombe nucléaire à Hiroshima
Saintes, mon intervention du jeudi 06 aout 2015, lors de la commémoration des 70 ans de l’explosion de la bombe nucléaire à Hiroshima.
"Je n’ai rien préparé, mais d’abord un grand merci à Jean-Marie MATAGNE, aux membres de l’association ACDN (*) d’avoir organisé cet événement de commémoration et aux anciens combattants de leur présence.
Je souhaite revenir sur l’évocation, par Jean-Marie, des différentes formes de guerres. Il y a celles que nous connaissons bien, ces grands conflits armés dont nous aimons commémorer la fin à chaque anniversaire.
Il y a celles moins manifestes, comme la guerre froide, qui n’a pas tardé à s’installer sur les cendres de la seconde guerre mondiale. Rétrospectivement, les adeptes de l’atome militaire ont su justifier son usage en attribuant à l’usage de l’arme nucléaire, une tentative d’évitement ou de contournement de cette guerre froide.
Et il y a celle actuelle, oui actuelle car nous sommes encore en guerre, presque invisible et pourtant digne héritière de l’usage de l’arme nucléaire et qui trouvent ses fondations dans l’émergence du plan Marshall.
L’industrie militaire a finalement choisi, après nous avoir donné l’illusion que les « vertus » de l’usage de l’atome militaire aurait pu mettre un point final de cette seconde guerre mondiale, de jeter son dévolu, pour se reconvertir, sur le développement de l’agriculture productiviste. Les fabricants de chars sont devenus fabricants de tracteurs, et les fabricants d’armes devenus producteurs de pesticides et de semences OGM. Les stratèges militaires ont donc choisi l’alimentation pour continuer de contrôler le monde, tout en développant des activités économiquement très lucratives, au détriment de l’intérêt supérieur des générations futures.
Nous devons donc prendre conscience que cette « guerre », comme les autres dont elle est la digne héritière, menacent l’avenir des générations futures, et dans des logiques humaines et humanistes, entrer en résistance contre ces menaces ultimes que représentent pour l’humanité le nucléaire, qu’il soit civil ou militaire, les pesticides et les OGMs. Stéphane HESSEL nous invitait à l’indignation, je vous suggère de maintenant dépasser l’indignation à la lumière des dégâts constatés par leurs usages et d’entrer en résistance au service de la Paix et de la Vie !"
Benoît BITEAU.
(*) ACDN (Action des Citoyens pour le Désarment Nucléaire) www.acdn.net contact@acdn.net
Hiroshima, la véritable histoire
Soixante-dix ans après la déflagration d'Hiroshima, une enquête de grande ampleur replace la vérité historique aux avant-postes et révèle d’étonnants témoignages. Un regard neuf sur un événement qui a provoqué tant d’aveuglement.
Les noms sont entrés dans la mémoire collective, et ils résonnent encore de manière macabre. Le projet atomique américain s’appelait "Manhattan Project", la bombe "Little Boy", et l’avion qui a ouvert sa soute "Enola Gay". Le 6 août 1945, sur ordre du président Truman, un bombardier B-29 largue sur Hiroshima la première arme nucléaire jamais utilisée lors d’une guerre. "Il y eut un anneau de feu rouge et aveuglant. Je ne devrais pas le dire, mais c’était magnifique", dit aujourd’hui un des survivants. "L’aube d’une ère nouvelle", assurent certains scientifiques. 80 000 Japonais paient sur le champ ce basculement de l’histoire de l’humanité. Si, bien entendu, les suites immédiates et dantesques de l’explosion sont l’épicentre du documentaire, elles n’en constituent pas l’unique objet. Grâce à la révélation d’étonnants secrets, Hiroshima, la véritable histoire dissipe les écrans de fumée qui ont détourné le monde de la réalité des faits.
Test grandeur nature
Cette investigation ambitieuse éclaire aussi bien les motivations réelles des Américains que les conséquences sociales, sanitaires et environnementales du désastre. Little Boy était-elle un "mal nécessaire" pour forcer les Japonais à capituler ? Hiroshima démontre que le pays de l’empereur Hirohito avait de toute façon déjà perdu la guerre et s’apprêtait à négocier. Les objectifs de Truman étaient autres : tester in vivo l’efficacité de la bombe et devancer les Russes dans la course à l’armement. Même duplicité après la seconde explosion atomique (Nagasaki, le 9 août) : les Américains font des études scientifiques mais ne soignent personne. Le quotidien des irradiés est occulté : considérés comme des pestiférés, ils doivent subir l’emprise rapace des mafias japonaises et la désagrégation des rapports humains. Dans le même temps, aux États-Unis, une propagande gouvernementale massive tente de rendre populaire le recours au nucléaire. Bénéficiant d’images d’archives inédites et de documents confidentiels, le film de Lucy van Beek met en avant de nombreux témoignages, notamment japonais (experts, agents secrets, survivants). Les souvenirs et les histoires individuelles qu’ils esquissent aboutissent tous au même constat : les ondes de choc d’Hiroshima n’ont pas encore disparu.
Source : http://www.arte.tv/guide/fr/054197-000/hiroshima-la-veritable-histoire
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