Maïs irrigué. L’obscurantisme du scientisme au service de pratiques irresponsables !
Maïs irrigué.
L’obscurantisme du scientisme au service de pratiques irresponsables !
Photos : irrigation du maïs été 2016, en 17, et état de la rivière à sec en été comme en hiver...
Comment, quand on accepte la Présidence d’une Chambre Consulaire, qui lève l’impôt et perçoit des aides publiques de tous les contribuables, peut-on à ce point piétiner la loi sur l’eau, qui je le rappelle précise :
Article 1: L'eau est un bien commun.
Article 2: Priorité des usages:
-1. Accès à l'eau potable
-2. Bon état des milieux aquatiques.
-3. Usage économique, dont l'irrigation ?
N'avez-vous pas l'impression que ces deux premiers articles fondamentaux de la loi sur l'eau soient allègrement piétinés par les maïsiculteurs irrigants, avec l'indécente complicité de certains agents de l'Etat?
Ci-dessous l’appel irresponsable à la désobéissance :
Mais comment donc font les agriculteurs qui n’irriguent pas, lorsque l’on sait que le nombre d’irrigants représente moins de 10 % des agriculteurs, amplifiant d’ailleurs l’indécence de la mobilisation de la ressource en eau (80 % de l’eau douce en été !) par une toute petite minorité?
Sur fond de changement climatique, avec des températures plus élevées, une ressource en eau plus rare, quand vont-ils enfin comprendre qu’un changement en profondeur de pratiques agricoles est incontournable ?
N’est-ce pas le rôle de la Chambre d’Agriculture de porter et accompagner TOUTE la profession, dans une approche globale et une vision à long terme, ces nécessaires changements, plutôt que de persister et s’entêter dans l’obscurantisme de logiques scientistes, dogmatiques et corporatistes, visant à vouloir toujours mobiliser plus une ressource en eau pourtant de plus en plus rare, et appeler à la désobéissance alors que les arrêtés préfectoraux exigent l’arrêt complet de l’irrigation ?
Dois-je encore rappeler ici que, sur une parcelle de 10 ha, creuser un trou de 7 mètres de profondeur, monter des digues de 7 mètres de haut, tendre une bâche au fond, et remplir le réservoir, financé par 70 % d’argent public avec l’eau de forages, et qui ne servira qu’à une très petite minorité de maïsiculteurs, n’a absolument jamais fait pleuvoir, et donc ne permet la « création » de ressources ?
D’autant plus que ces équipements, s’ils avaient existé cet hiver, n’auraient absolument pas pu être remplis en raison d’une ressource en eau beaucoup trop rare pour supporter de tels prélèvements.
N’est-il pas temps d’enfin s’atteler aux modifications en profondeur des pratiques agricoles s’adaptant au changement climatique et résolument tournées vers l’atténuation de ce changement climatique, plutôt que de continuer à se saborder dans des fuites en avant ?
La réponse passe par la redécouverte de l’agronomie et …………… du bon sens paysan !
Benoît Biteau.
Stockage de l'eau, maïs sécheresse et climat, l'expertise de Benoît Biteau
Liens :
Document PDF : https://static.blog4ever.com/2014/09/783997/Les-enjeux-du-stockage-de-l--eau.pdf
Avancons vers une agriculture humaniste, responsable citoyenne, contribution sur l'agriculture de Benoit Biteau
Liens :
Document PDF : https://static.blog4ever.com/2014/09/783997/Agriculturecitoyenne-humaniste.pdf
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