Benoît Biteau, paysan agronome

Benoît Biteau, paysan agronome

Notre élevage paysan bio : de la préservation animale et de l'économie écologique.

Le saviez-vous ? L'élevage ne rime pas avec torture animale...mais avec la vie !

L'Earl Val de Seudre Identi'Terre de Benoît Biteau est une ferme conservatoire avec un élevage d'animaux de races locales à faible effectif, menacés d'extinction, élevés en plein air intégral du fait de leur génétique et rusticité, adaptés à notre territoire. 
 
En 2016, les chiffres sont :
- Chevaux Traits Poitevins Mulassiers : nous en avons 5 sur seulement 300 individus soit 1.66%
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- Baudets du Poitou : 6 sur 450 individus soit 1.33%
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- Mules Poitevines :
 
En 2008, les aides apportées par les collectivités territoriales ont notamment permises de donner naissance à 31 mules poitevines, mais sur le début du XXIe siècle, les naissances annuelles en France plafonnent toujours à une quinzaine.
 
Caroline ( la mule blanche) étant partie de vieillesse en 2015, seul Lulu (mulet foncé) tient aujourd'hui compagnie au Taureau Abruti...
 
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- Chèvres Poitevines : 40 sur 3000 individus soit 1.33%
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- Vaches Maraîchines : 21 sur 1600 individus soit 0.12%...
 
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Les atouts de ce type d'élevage sont multiples :

 
Loin de la standardisation d'animaux (et d'Hommes) devenus des machines à (mal) produire ou des chimères génétiques de souches industrielles complètement dépendants de l'industrie, avec du bétail enfermé dans des concentrations et conditions indignes, le métier d'éleveur atteint ses lettres de noblesse PAYSANNE par le choix des races anciennes à faible effectif pour multiples raisons économiques, éthiques et écologiques :
 
- préservation ou création de prairies et multiplication de la biodiversité faunistique et botanique,
- pâture mixte ( baudets+ chèvres, par exemple) = lutte contre le parasitisme, amplification de la biodiversité faunistique et floristique, augmentation de production des prairies,
- entretien , préservation et valorisation des espaces protégés et patrimoniaux : marais, zones humides, (montagne, etc), prairies, haies, bocages, zones d'intérêts écologiques et hydrauliques,
- lien très fort au patrimoine gastronomique et historique, typicité des goûts ( origine des AOC, par exemple), savoir-faire, terroirs et territoires,
- patrimoine de l'histoire paysanne des régions (traction animale, par exemple) et à son bâti,
- autonomie des herbivores nourris à l'herbe, donc atouts économiques,
- faible besoin en bâtiments car plein air extensif intégral,
- allaitement naturel donc pas d'investissements dans le matériel de traite,
- faible coût de l'alimentation des animaux car autonomie et uniquement à l'herbe (pâtures, foin), pas d'achat de nutrition animale industrielle ou OGM
- faibles frais en soins vétérinaires car pas d'insémination artificielle, en saillie naturelle, mises bas naturelles, petits allaités sous la mère jusqu'à sevrage, pas de vaccinations ni hormones, génétique naturelle d'animaux non génétiquement manipulés (OGM),
- animaux d'une longévité accrue, préservations des races
- investissement dans le relationnel aux animaux
- bien être animal, végétal, arboricole ... et humain, à partager et préserver pour les générations futures !
 
Aucune de nos femelles ne "finit" à l'abattoir. Elles quittent ce monde au pré, au milieu de leurs plus jeunes congénères.
Les jeunes femelles sont vendues à des éleveurs qui partagent les mêmes convictions que nous.
-Nous avons une préférence pour vendre nos mâles vivants, ( comme animaux de compagnie, tonte) ou comme futurs reproducteurs. Toutefois, le peu de veaux ou chevreaux mâles qui nous restent font le bonheur des consommateurs amateurs de qualité, d'alimentation naturelle  sans ogm et omnivores. En effet, pour préserver des races, il faut les faire reproduire... et donc... avec le lait en surplus de l'unique traite manuelle par jour, nous fabriquons aussi des fromages délicieux, des yaourts, du lait entier ( etc... bientôt du beurre de maraîchines !) pour notre consommation personnelle et autonomie alimentaire, ainsi que le surplus en vente directe. Nous consommons ce que nous produisons ! Et le fumier de ces animaux sublimes et sympathiques sert à la culture naturelle de légumes, céréales, oléagineux...
 
Une vache laitière qui évolue sur une prairie et qui mange de l'herbe ne participe pas au changement climatique, car une prairie séquestre davantage de Gaz à Effet de Serre que ceux émis par le ruminant. L'élevage contributeur de changement climatique c'est l'élevage en stabulation, avec des herbivores qui ne mangent plus d'herbe, et nourris avec une ration autour du binôme Maïs-Soja ! Soja = déforestation s'il est OGM d'Argentine ou du Brésil... Maïs hybride irrigué= rivières et nappes phréatiques à sec avec qualité de l'eau détruite... Les évaluations de la contribution de ma ferme au changement climatique réalisée parallèlement par les chambres d'agriculture et Solagro, arrive à la même conclusion: mon modèle séquestre plus qu'il n'émet de Gaz à Effet de Serre! Alors que contribution en Gaz à Effets de Serre des activités agricoles intensives sont à l’origine de 25 à 30 % des la totalité des émissions.
 
Préférez-vous des aliments de synthèse, réalisés avec des cellules souches, et basés sur les nanoparticules ? 
De la fausse viande "fabriquée" en labo? Et si le but ultime de l’industrie agroalimentaire était de se débarrasser des animaux d’élevage ? http://www.bastamag.net/Et-si-le-but-ultime-de-l-industrie
 
Nous vivons entourés de VIE grâce aux animaux. Nous avons des échanges y compris d'âmes, des sentiments partagés. Quel bonheur ils donnent et que nous donnons. On y sauve des vies : accidents, maladies, naissances. Bien plus de vies que de morts. Beaucoup de respect. La vie engendre la vie. Que serait un monde sans cette relation Homme-animal ? Un monde d'automates et d'hors-sol à sucer des cailloux ou des gellules synthétiques ou transgéniques? Parce que plantes, végétaux ont aussi besoin des animaux y compris d'élevage. Plus de hérons garde-boeufs...plus de champignons dans les bouses et crottins... plus de mouches et autres insectes... et par milliers...les prairies, c'est la vie aussi des milliards de microrganismes des sols vivants ...de fleurs à butiner, etc
 
Alors un peu de discernement peut ne pas nuire! CQFD!
 
Merci donc de ne pas confondre le métier d'éleveur paysan avec l'industrie(*)...

  Contributions au débat :

 Commentaires sur le blog : "pas de massacre de vers de terre à coup de labour profond, pas de massacre de hérissons à coup de métaldéhyde , pas de massacre d'abeilles à coup de neonicotinoïdes..des palisses en agroforesterie pour que nichent les oiseaux et les insectes auxiliaires : des milliers de vies préservées!
( et aussi pas d'accès autorisé aux chasseurs!!) Mamapasta"


"super...et vrai...Mama (végétarienne) : t'as oublié les poissons, les coquillages, les batraciens, car on n'irrigue plus ! lol ...avec économie d'eau d'une consommation d'une ville de 7000 habitants ! ..."
 
Christophe Pavie :
 
Si même ce genre d'élevage ne peut satisfaire les aspirations de certains ... alors qu'on m'explique ce qu'il faut faire. Au delà des idéologies et fantasmes de certains, il faut se pencher un temps soit peu sur certaines réalités biologiques. Imaginons (on peut rêver) que tous les élevages industriels aient disparu. Et que 100% de la population soit vegan. Deux possibilités : - on sépare les mâles des femelles, sans plus de repro, et c'est donc la disparition pure et simple des vaches, moutons, poules, lapins, baudets, etc... - soit on les laisse vivre leur vie ensemble sans intervenir. Premier problème, comment gère-t-on la surpopulation et la consanguinité ... et surtout, peut-on imaginer ce que donneraient ensembles dans un pré 10 taureaux et 10 vaches ? 20 poules et 20 coqs ?, 30 moutons et 30 brebis ?. A moins de kiffer les combats d'animaux (ou de n'avoir aucune notion de biologie et de comportement), je ne vois pas où cela mènerait... C'est bien d'avoir des principes, mais c'est mieux d'en analyser les conséquences.
 
Stéphanie : des coqs entre eux : le carnage... idem pour les autres mâles...c'est bien pour ça que parfois, je me demande si ce genre de débat a lieu parce que la plupart des gens sont devenus hors-sol et coupés du vivant... ( tout en prétendant le contraire !)
 
Nos grands-parents doivent se retourner dans leurs tombes...
 
 
Christophe Pavie :  Ou alors, on introduit des loups et des ours dans les prés afin qu'ils éliminent les mâles surnuméraires affaiblis par les combats... (bien que quiconque observe la nature sait que les mâles n'ont pas besoin de prédateurs pour s'entretuer, c'est la sélection naturelle la plus élémentaire qui s'exprime...)
 
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(*)
 
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Le cycle vertueux (en projet) :
 
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En savoir plus : se référer aux liens partenaires concernant les associations de sauvegarde de ces races, sur le côté gauche de ce blog, et nos partenaires territoriaux :
 
 
 
 
 


02/03/2016
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