irrigation : le partage de l'eau mais pas pour les bios, maraîchers ?!
Bonjour,
J'ai rencontré ces porteurs de projet pour les aider à préparer leur rencontre à la DDT 86 du 25 septembre, et leur ai suggéré de s'appuyer, auprès de la DDT 86, sur la démarche que j'ai proposé, auprès de la DDTM 17, à un jeune installé en maraîchage bio sur le même bassin versant que le mien, qui a aboutie et lui a permis de percer un forage et de s'appuyer sur le volume que je lui ai transféré pour pouvoir l'utiliser(*).
Plus globalement, cet exemple illustre parfaitement la logique de la "chasse gardée" des références volumétriques, où ceux qui ont une référence historique sont parfaitement réfractaires au partage! Ce n'est pas comme s'il s'agissait d'une ressource considérée comme un bien public (article 1 de la loi sur l'eau) et comme si ces références avaient été attribuées à titre parfaitement gratuit! Et ces gens-là continuent de tenir un discours "installation", à la tribune! Quelle hypocrisie, quel mépris, quelle indécence, à l'égard des jeunes candidats à l'installation en particulier, et à l'égard des générations futures en général, car ce sont les mêmes qui dévastent les équilibres, les ressources et l'eau en particulier, la biodiversité, le climat et la santé, à grands coups d'irrigation, d'engrais de synthèse et de pesticides, hypothéquant ainsi les capacités de la terre (avec un petit t) et de la Terre (avec un grand T) à produire demain! Et il faudrait, en plus, financer avec 80 % d'argent public, des retenues de substitution, qui viendraient en soutien de ce modèle handicapé du partage d'un bien commun et qui ne remet jamais en cause son modèle de production dévastateur? Pour moi, ça devient de plus en plus insupportable!
Bon courage & à bientôt
Amitiés paysannes
Benoît BITEAU.
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Berthegille, samedi
Objet : Transfert de volume d’irrigation.
Monsieur le Directeur,
Dans le cadre de notre volonté de favoriser l’installation en agriculture biologique, qui régulièrement bute sur l’accès au foncier et sur l’accès à l’eau, je vous propose de bien vouloir accepter le transfert, à titre gratuit, d’une partie de ma référence volumétrique d’irrigation au profit d’un jeune installé en maraîchage bio, sur le même bassin versant, à savoir celui de la Seudre.
J’autorise, par la présente, que vous procédiez au transfert d’un volume de
Le bénéficiaire de ce projet de transfert de volume est Bertrand PIQUES, qui s’installe au lieu dit « Nodes » sur la commune de Marennes (17 320). Son adresse actuelle est : Bertrand PIQUES
5, route des Allées,
17 310 Saint PIERRE d’Oléron.
La seule condition que j’impose à ce transfert de volume d’irrigation est la pratique de l’agriculture biologique par le bénéficiaire, afin que cette démarche puisse en favoriser le développement.
Je me tiens à votre disposition si, pour faire aboutir cette démarche, vous aviez besoin d’éléments complémentaires.
Dans l’espoir que cette situation trouve une régularisation rapide, je vous prie, Monsieur le Directeur, de bien vouloir accepter l’expression de mes salutations distinguées.
Le gérant de l’E.A.R.L Val de Seudre Identi’terre
Benoît BITEAU.
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